Au CHU de Rouen, un appareil de pointe pour des diagnostics affinés en ophtalmologie
Dans le service ophtalmologie (bâtiment Dévé 2), du CHU de Rouen, une petite salle de consultation est dédiée aux diagnostics des maladies rares de la rétine et du nerf optique au moyen d’un nouvel appareil : l’électrorétinographe.
Ces dernières années, l’électrophysiologie (étude des phénomènes électriques et électrochimiques qui se produisent dans les cellules ou les tissus des organismes vivants et, en particulier, dans les neurones et les fibres musculaires), se développe en ophtalmologie notamment.
Jusqu’ici, comme d’autres établissements de la région, les spécialistes de Charles-Nicolle utilisaient un matériel fonctionnel, mais vieillissant et, surtout, peu adapté aux examens sur les enfants. Ce matériel, comme l’explique le Dr William Side, ophtalmologiste, assistant régional détaché au CHU de Rouen et spécialiste en électrophysiologie, «est utilisé pour le diagnostic des maladies rares et compliquées de la rétine et du nerf optique. Parfois, des patients nous sont envoyés, car ils ne voient plus rien, or apparemment, tout fonctionne bien ».
Grâce au mécénat
Grâce au financement participatif de la fondation Charles-Nicolle et ses donateurs (58 000 €), le CHU s’est doté d’un nouvel appareil portatif électrophysiologique en ophtalmologie. «Plus besoin de porter l’enfant pendant l’examen qui peut être long et pas forcément agréable. Le diagnostic est facilité.»
Au moyen d’électrodes posées sur le visage et la boîte crânienne du patient, puis la projection de flashs lumineux, le praticien peut examiner les détails les plus infimes de l’œil et la réaction de la rétine aux stimuli. Certains examens visent à tester le bon fonctionnement des voies optiques depuis l’œil jusqu’au cerveau.
Le Dr Side intervient à Charles-Nicolle à raison d’une à deux fois par semaine. Les patients lui sont adressés par des ophtalmologistes du CHU, mais aussi par des cliniques rouennaises et de toute la région. «L’appareil d’exploration d’ophtalmologie électrophysiologique est un gain précieux pour les patients qui bénéficient d’un meilleur diagnostic et d’un suivi accru. Cette activité se développe, notamment avec la génétique et les thérapies géniques.»
William Side, qui travaille avec le service génétique du CHU de Rouen, espère ouvrir prochainement une consultation couplée en ophtalmologie-génétique.